Le Nouvelliste | Publié le : 05 janvier 2015
Depuis quelque temps, Haïti et la République dominicaine entament la voie du dialogue pour régler leurs différends. A preuve, plusieurs assises ont eu lieu tant en Haïti qu’en territoire dominicain. Mais les autorités dominicaines craignent que la situation politique actuelle d’Haïti n’affecte l'exécution de projets communs entre les deux pays.
Les programmes d'investissement privés liés à la production de canne, le tourisme et le commerce, à mettre en œuvre au niveau bilatéral, pourraient être affectés à cause de la situation politique en Haïti. En effet, le ministre dominicain de l'Industrie et du Commerce, José Del Castillo Saviñón, a indiqué que la situation actuelle dans le pays pourrait avoir des incidences sur l'exécution des grands projets entre les deux Républiques.
Le ministre dominicain Saviñón croit que la situation politique qui sévit en Haïti pourrait affecter toute cette avancée entre les deux pays, comme les accords déjà conclus et le processus de dialogue entamé entre les autorités des deux pays. En plus, il n’y a pas encore, selon M. Saviñón, d’interlocuteur après la démission du Premier ministre Laurent Lamothe.
« Haïti et la République dominicaine ont identifié trois grands projets binationaux: un premier qui comprend le développement d'une exploitation agricole en utilisant une échelle de moulin à canne dans la province frontalière d'Elías Piña et Belladère; et un second dans le tourisme entre les provinces de Pedernales et Anse-à-Pitre », a indiqué le ministre Saviñón, soulignant qu’un troisième projet implique une zone économique spéciale dans la zone de Dajabón et Ouanaminthe. Un projet qui sera piloté par des entrepreneurs privés des deux pays.
Dans les plans de développement binationaux, un projet hydroélectrique à Jimani, dont l'initiative vient des secteurs privés des deux pays, est prévu, selon le ministre dominicain, pour produire de l'énergie en se servant du lac Enriquillo et du lac Azuei.
M. Saviñón a indiqué qu’il y a beaucoup de mythes dans les relations entre Haïti et la République dominicaine. Il a expliqué, dans des propos relayés par le quotidien dominicain Listin Diario, que les Dominicains peuvent faire des affaires en Haïti et que la question de la situation sécuritaire en Haïti n’est pas du tout ce qu’ils pensent.
A chaque fois que les crises affectent Haïti, les autorités dominicaines ont toujours les yeux rivés sur le pays. En effet, Haïti est le deuxième plus grand partenaire commercial de la République dominicaine, après les Etats-Unis. En 2013, la vente de la république voisine à Haïti a été estimée à 2,1 milliard de dollars américains…
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