Tuesday, May 5, 2015

Haïti - Sécurité : Liberté de presse, Haïti recule de 6 places au classement mondial

Haïti - Sécurité : Liberté de presse, Haïti recule de 6 places au classement mondial
05/05/2015 09:38:54

Haïti - Sécurité : Liberté de presse, Haïti recule de 6 places au classement mondial
Dans le classement mondial de la liberté de la presse 2015 de Reporters Sans Frontières (RSF) Haïti recule de 6 places par rapport à 2014, alors que dans le même temps dimanche, lors de la Journée Mondiale de la liberté de la presse, le Président Martelly déclarait « [...] La liberté d'expression constitue sans aucun doute l'un des plus importants acquis du peuple haïtien dans sa lutte en faveur la démocratie. La liberté de la presse est un acquis démocratique que nous garantissons dans la transparence et le respect des droits de chacun. Sous mon administration, la presse haïtienne a pu librement exercer son devoir d’informer sans contraintes, menaces ou censure. Je continuerai à m’assurer que les journalistes puissent exercer leur métier dans les cadres prescrits par les lois haïtiennes. J’encourage les journalistes à faire preuve de sagesse, de probité intellectuelle et de respect de la déontologie qui régit leurs métiers. La presse fait partie du changement et constitue un maillon important dans le développement du [...] »

Dans le tout dernier classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF), Haïti figure en 53ème position sur 180 pays avec un score d'exactions de 30,45 comparativement à la 47ème position en 2014, soit une perte de 6 positions (Le score exaction reflète l'intensité des violences perpétrées contre les acteurs de l'information sur la période. Un score vierge signifie que le nombre minimal de violations constatées par Reporters sans frontières n'a pas été atteint pour faire l'objet d'une note strictement positive).

Le rapport indique que le paysage médiatique haïtien se caractérise par une polarisation entre les médias « pro-gouvernementaux » et ceux d’opposition qui ont souvent des difficultés d’accès à l’information publique. L’administration fait preuve d’une hostilité inquiétante vis-à-vis des médias critiques ainsi que des velléités à museler les voix indépendantes. Le 8 avril 2014, le Conseil national des télécommunications d’Haïti (CONATEL) a menacé de sanctions « certaines » radios diffusant « de manière systématique de fausses informations susceptibles de troubler l’ordre public, de déstabiliser les institutions de la République et de porter atteinte à l’intégrité de nombre de citoyens ». Ce climat restrictif pose un risque évident d’auto-censure, néfaste à la liberté de l’information. 

Les intimidations envers les professionnels de l’information se sont multipliées y compris aux mains des forces de l’ordre dans le cadre de manifestations. La législation haïtienne prévoit toujours des peines de prison en cas de diffamation. Les enquêtes sur les meurtres de journalistes souffrent d’une lenteur inacceptable et d’obstructions répétées générant un climat d’impunité inquiétant.

La République Dominicaine est classée 63ème avec un score d'exactions de 28,33 (en 2014 elle était classée 68ème), soit un gain de 5 positions.

En tête de l’édition 2015 du Classement mondial de la liberté de la presse figurent, comme souvent, trois pays nordiques, la Finlande, première depuis cinq ans, la Norvège et le Danemark. A l’autre bout du spectre, les situations les pires sont relevées au Turkménistan, en Corée du Nord et en Erythrée, 180ème sur 180. La France figure à la 38ème place (+ 1), les Etats-Unis à la 49ème (- 3), le Japon à la 61ème (- 2), le Brésil à la 99ème (+12), la Russie à la 152ème (- 4), l’Iran à la 173ème (stable) et la Chine à la 176ème (- 1).

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