Haïti - Social : Don de 50 millions pour un meilleur accès à l’eau potable
27/05/2015 14:02:40
Grâce à un don de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 50 millions de dollars approuvé aujourd’hui par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale, ce sont environ 300 000 Haïtiens exposés au choléra qui bénéficieront d’un meilleur accès à l’eau salubre et à l’assainissement.
Ce don vient financer le Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement durable des zones rurales et des petites villes, qui vise à sauver des vies en prévenant la propagation du choléra et des autres maladies d’origine hydrique dans les zones où leur prévalence est élevée ; il s’agit notamment de renforcer la capacité des autorités locales àdispenser des services d’eau et d’assainissement en milieu rural et dans les petites villes.
Haïti est parvenu à endiguer le choléra depuis la flambée épidémique de 2010 : le nombre moyen d’infections a chuté de plus de 30 000 cas par mois en 2011 à environ 2 200 par mois en 2014. Mais, récemment, les pluies torrentielles du premier trimestre de 2015 ont fait remonter la moyenne à 3 400 cas par mois. Même si le nombre de décès attribuables au choléra et aux autres maladies transmises par l’eau a diminué l’an dernier et qu’il reste inférieur à 1 %, ces pathologies restent l’une des premières causes de mortalité infantile dans le pays, où le choléra menace toujours de regagner du terrain.
« En Haïti, on dit souvent que ‘l’eau, c’est la vie’. Avec ce projet, nous avons la possibilité de concrétiser cette affirmation dans la réalité de centaines de milliers d’Haïtiens, déclare Benito Dumay, directeur général de la Direction nationale de l'eau potable et de l'assainissement (DINEPA). Ce projet appuie notre plan décennal national d’élimination du choléra et vise à empêcher que des milliers d’autres enfants haïtiens ne meurent des suites d’une maladie d’origine hydrique. »
Le don annoncé aujourd’hui s’inscrit dans une initiative globale de la Banque mondiale qui fait suite à l’intervention d‘urgence menée en 2010, dès le déclenchement de l’épidémie. Cette initiative a touché plus de 3 millions d’Haïtiens par l’intermédiaire de campagnes d’éducation sur la prévention, de programmes de formation destinés aux travailleurs de la santé locaux et au personnel médical, et de traitements. Elle complète aussi les efforts de prévention et de traitement du choléra entrepris actuellement dans le cadre d’un projet desurveillance épidémiologique et de traitement, d’un montant de 20 millions de dollars. La Banque continue de mobiliser les pays donateurs et d’autres partenaires afin qu’ils s’associent pour améliorer de manière substantielle l’approvisionnement en eau et l’assainissement en Haïti, et pour y renforcer les services de santé.
Selon Mary Barton-Dock, envoyée spéciale de la Banque mondiale, « malgré les grands progrès réalisés dans la lutte contre le choléra en Haïti, trop de gens contractent encore la maladie, surtout parce qu’ils n’ont pas accès à de l’eau salubre et des systèmes sanitaires. La situation est encore plus grave dans les régions rurales, où moins d’une personne sur deux a accès à l’eau potable et 16 % seulement à des installations sanitaires améliorées. En élargissant l’accès à des services d’eau et d’assainissement dans les régions visées, on sauve des vies, sans compter qu’on contribue à réduire la pauvreté et à développer les moyens de subsistance ».
Le nouveau projet vise en priorité les communes où l’on observe une forte incidence du choléra pendant la saison sèche. Il renforce et complète les activités menées par d’autres partenaires locaux et internationaux dans le pays. Ilaura une incidence sur toute l’île d’Hispaniola et le long de la frontière avec la République dominicaine, notamment au niveau de l’activité des marchés binationaux.
Les résultats visés sont, entre autres, les suivants :
D’une durée de six ans, le projet sera exécuté par la DINEPA, sous la direction du ministèredes Travaux publics, des Transports et des Communications (MTPTC). La Banque mondiale collabore étroitement avec d’autres partenaires du développement : la Banque interaméricaine de développement (BID), l’Espagne, l’Organisation panaméricaine de la santé/Organisation mondiale de la santé (OPS/OMS), le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies ( Center for Disease Control and Prevention, CDC).
L’action du Groupe de la Banque mondiale face au choléra :
L’Association internationale de développement (IDA) finance des activités de lutte au choléra depuis le début de l’épidémie, à la fin de 2010. Elle a versé 15 millions de dollars au titre d’un projet d’aide d’urgence qui a pris fin en mars 2014. Dans le cadre de ce projet, plus de 3 millions de personnes ont profité de campagnes d’éducation sur la prévention, de formation et de traitements. Le volet formation a touché plus de 5 400 travailleurs de la santé locaux et membres du personnel médical.
En plus du don de 50 millions de dollars annoncé aujourd’hui, la Banque mondiale a mis 20 millions de dollars à la disposition du ministère de la Santé pour la prévention et le traitement du choléra dans le cadre d’un nouveau projet (d’un montant total de 90 millions de dollars) axé sur la surveillance épidémiologique, les traitements (notamment grâce à des équipesmobiles d’intervention rapide), la promotion de l’hygiène et de la santé, ainsi que sur des activités liées à l'approvisionnement en eau et à l’assainissement.
La Société financière internationale (IFC) appuie de son côté « dlo Haiti », un réseau de points de service où l’on purifie l’eau pour la distribuer aux collectivités voisines à un prix abordable.
HL/ HaïtiLibre
27/05/2015 14:02:40
Ce don vient financer le Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement durable des zones rurales et des petites villes, qui vise à sauver des vies en prévenant la propagation du choléra et des autres maladies d’origine hydrique dans les zones où leur prévalence est élevée ; il s’agit notamment de renforcer la capacité des autorités locales à
Haïti est parvenu à endiguer le choléra depuis la flambée épidémique de 2010 : le nombre moyen d’infections a chuté de plus de 30 000 cas par mois en 2011 à environ 2 200 par mois en 2014. Mais, récemment, les pluies torrentielles du premier trimestre de 2015 ont fait remonter la moyenne à 3 400 cas par mois. Même si le nombre de décès attribuables au choléra et aux autres maladies transmises par l’eau a diminué l’an dernier et qu’il reste inférieur à 1 %, ces pathologies restent l’une des premières causes de mortalité infantile dans le pays, où le choléra menace toujours de regagner du terrain.
« En Haïti, on dit souvent que ‘l’eau, c’est la vie’. Avec ce projet, nous avons la possibilité de concrétiser cette affirmation dans la réalité de centaines de milliers d’Haïtiens, déclare Benito Dumay, directeur général de la Direction nationale de l'eau potable et de l'assainissement (DINEPA). Ce projet appuie notre plan décennal national d’élimination du choléra et vise à empêcher que des milliers d’autres enfants haïtiens ne meurent des suites d’une maladie d’origine hydrique. »
Le don annoncé aujourd’hui s’inscrit dans une initiative globale de la Banque mondiale qui fait suite à l’intervention d‘urgence menée en 2010, dès le déclenchement de l’épidémie. Cette initiative a touché plus de 3 millions d’Haïtiens par l’intermédiaire de campagnes d’éducation sur la prévention, de programmes de formation destinés aux travailleurs de la santé locaux et au personnel médical, et de traitements. Elle complète aussi les efforts de prévention et de traitement du choléra entrepris actuellement dans le cadre d’un projet de
Selon Mary Barton-Dock, envoyée spéciale de la Banque mondiale, « malgré les grands progrès réalisés dans la lutte contre le choléra en Haïti, trop de gens contractent encore la maladie, surtout parce qu’ils n’ont pas accès à de l’eau salubre et des systèmes sanitaires. La situation est encore plus grave dans les régions rurales, où moins d’une personne sur deux a accès à l’eau potable et 16 % seulement à des installations sanitaires améliorées. En élargissant l’accès à des services d’eau et d’assainissement dans les régions visées, on sauve des vies, sans compter qu’on contribue à réduire la pauvreté et à développer les moyens de subsistance ».
Le nouveau projet vise en priorité les communes où l’on observe une forte incidence du choléra pendant la saison sèche. Il renforce et complète les activités menées par d’autres partenaires locaux et internationaux dans le pays. Il
Les résultats visés sont, entre autres, les suivants :
- 150 000 personnes auront accès à une source d’eau améliorée grâce au raccordement de leur domicile à l’eau courante ou grâce à l’aménagement de bornes-fontaines ;
- 50 000 personnes auront accès à une meilleure situation sanitaire grâce à des campagnes locales d’assainissement, à la promotion de l’hygiène et à l’aménagement de latrines dans les écoles, les cliniques, les marchés et d’autres lieux publics ;
- 100 000 personnes profiteront de la réparation ou du prolongement de systèmes existants ;
- le projet comprend la mise au point d’une feuille de route pour l’accès universel à l’eau et à l’assainissement d’ici 2030 ;
- il prévoit aussi l’élaboration d’un système régional de surveillance des pandémies avec l’appui de la République dominicaine.
D’une durée de six ans, le projet sera exécuté par la DINEPA, sous la direction du ministère
L’action du Groupe de la Banque mondiale face au choléra :
L’Association internationale de développement (IDA) finance des activités de lutte au choléra depuis le début de l’épidémie, à la fin de 2010. Elle a versé 15 millions de dollars au titre d’un projet d’aide d’urgence qui a pris fin en mars 2014. Dans le cadre de ce projet, plus de 3 millions de personnes ont profité de campagnes d’éducation sur la prévention, de formation et de traitements. Le volet formation a touché plus de 5 400 travailleurs de la santé locaux et membres du personnel médical.
En plus du don de 50 millions de dollars annoncé aujourd’hui, la Banque mondiale a mis 20 millions de dollars à la disposition du ministère de la Santé pour la prévention et le traitement du choléra dans le cadre d’un nouveau projet (d’un montant total de 90 millions de dollars) axé sur la surveillance épidémiologique, les traitements (notamment grâce à des équipes
La Société financière internationale (IFC) appuie de son côté « dlo Haiti », un réseau de points de service où l’on purifie l’eau pour la distribuer aux collectivités voisines à un prix abordable.
HL/ HaïtiLibre
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