Le Groupe d'Appui aux Rapatriés et Réfugiés (Garr) rapporte une détérioration des conditions de vies des migrants haïtiens au Brésil. L'organisme de défense des droits humains révèle que les compatriotes sont confrontés à d'énormes difficultés pour l'accès à l'emploi, aux infrastructures d'accueil et sanitaire.

En raison de la forte hausse du nombre de migrants haïtiens la capacité d'accueil des centres d'hébergement, se trouvant notamment à Brasilia, est devenue insuffisante. Selon les statistiques des autorités gouvernementales la population de migrants haïtiens a atteint les 70 000 au cours des derniers mois.

L'immigration des haïtiens vers le Brésil s'est fortement accentuée depuis le violent séisme du 12 janvier 2010. Selon le journal en ligne Sputnik Brasil, les migrants haïtiens qui parviennent à trouver un emploi sont sous payés. Des leaders au sein de la communauté haïtienne dénoncent les violations des droits humains.

Un responsable de l'Union Socialiste des Immigrés haïtiens au Brésil, Fredo Baccourt, a dénoncé le mois dernier, lors d'une audition par devant la commission parlementaires des affaires étrangères, plusieurs cas de violation des droits dont sont victimes les migrants haïtiens. Il révèle que certains haïtiens travaillent au noir tandis que d'autres acceptent des salaires inferieurs dans certains secteurs. " L'emploi et les moyens de subsistance constituent notamment les difficultés majeures auxquelles font face les migrants haïtiens. Les conditions de travail dans les entreprises brésiliennes ne sont pas conformes à la Législation du Travail.", a-t-il dénoncé.

De son coté. le sénateur brésilien, Jorge Viana, membre de la commission des affaires étrangères, a recommandé l'adoption de dispositions urgentes pour freiner la migration clandestine au Brésil. " Il est clair que ce n'est pas une migration spontanée. Elle est contrôlée, ordonnée, organisée par les passeurs qui font de l'argent en Haïti", a-t-il laissé entendre.

LLM / radio Métropole Haïti