La Direction Générale des Impôts (DGI), a publié cette semaine l’état des recettes au 28 février 2015 pour l’exercice fiscal 2014-2015. Selon les informations disponibles, les recettes ont affiché indique un bon comportement au premier trimestre de l’exercice 2014-2015, soit entre octobre et Décembre 2014. Les recettes pour ce trimestre ont affiché, par rapport aux prévisions, un écart positif de plus de 234.24 millions de Gourdes, soit une réalisation de 7 milliards de gourdes contre une prévision de 6,772 milliards de gourdes. Mais cette tendance positive a été différente pour les 2 premiers mois du deuxième trimestre soit janvier et février.
En effet, les recettes perçues pour le mois de février se sont élevées a 2,237 milliards de Gourdes, contre une prévision de 2,334 milliards de gourdes soit un taux de réalisation d’environ 96 %. Alors que pour le mois de janvier, la DGI a collecté 2,1 milliards contre une prévision de 2,5 milliards soit un taux de réalisation de 83,56%. La DGI souligne que cette tendance de ralentissement au cours des deux premiers mois de l’année est expliqué par les perturbations (grèves, carnaval…) qui ont affecté la perception des recettes.
Ce qui n’est pas du tout surprenant car nous avons déjà à cet espace aborde cette question, et avons prévu ce manque à gagner au niveau des recettes pour les mois de janvier et de février. C’est dommage que nous n’avons pas accès aux détails de chiffres d’affaires des entreprises de manière publiques, mais les quelques cas que nous avons consultés font état de la baisse au niveau des ventes dans l’ordre de 30 à 40%.
Cette tendance à la baisse risque de toucher d’autres mois de l’année si nous prenons pas de bonne mesures pour éviter les grèves persistantes et les troubles qui affectent énormément le chiffre d’affaires des entreprises, et les recettes fiscales et douanières de l’Etat.
La DGI se montre très préoccupée par ce ralentissement au niveau de ses recettes et se disent prête à prendre demesures, comme :
- Rationaliser la dernière phase de la campagne de renouvellement des plaques d’Immatriculation des véhicules ;
- Prendre des mesures administratives pour sécuriser les recettes et contenir l’évasion et la fraude fiscale ;
- Améliorer le niveau de la perception en région (par l’exécution du projet sur l’évaluation et l’amélioration fiscales des communes) ;
- Amplifier la campagne nationale de dépistage (dans le souci, entre autres, d’élargir l’assiette fiscale et de rendre la taxe plus équitable) ;
- Renforcer la vérification sur pièces et sur place ;
Ce sont là, en fait, des mesures interne de la DGI, cependant il faut d’autres mesures externes de la part d’autres acteurs du gouvernement central pour permettre à la DGI d’atteindre ses objectifs de recettes.
Mais bref, si les entreprises n’ont pas de recettes, elles ne pourront pas payer, donc le climat est prioritaire et ne dépend pas nécessairement de la DGI, au contraire, des fois les pratiques de cette dernière tendent a faire fuir certains contribuables, quand les taxes sont trop forfaitaires et ne correspondent pas à la capacité des entreprises. Les PME de ce pays peuvent en témoigner. Donc, nos autorités fiscales et économiques doivent être prudents pour ne pas trop pressurer les contribuables et faire des abus, car en retour cela fera baisser les taxes par évasion fiscale et fermeture des entreprises. Trop de taxe tue les taxes.
Etzer S. Emile, M.B.A
Economiste
Radio Vision 2000
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