Thursday, March 12, 2015

Haïti - Humanitaire : 401 millions nécessaires pour réduire l'extrême vulnérabilité en Haïti

Haïti - Humanitaire : 401 millions nécessaires pour réduire l'extrême vulnérabilité en Haïti
12/03/2015 14:24:01

Haïti - Humanitaire : 401 millions nécessaires pour réduire l'extrême vulnérabilité en Haïti
Mercredi à Port-au-Prince, le gouvernement haïtien, les Nations Unies et leurs partenaires ont lancé un Appel de Transition, le TAP, sollicitant 401 millions de dollars américains pour la période 2015/2016 afin de réduire l'extrême vulnérabilité et renforcer la résilience en Haïti.

Remplaçant les appels humanitaires annuels, le TAP s’étend sur deux ans et vise à mobiliser des ressources pour faciliter le processus de transition de l’humanitaire au développement et assurer la continuité de l'aide pour les personnes et les communautés les plus vulnérables.

Le TAP est une stratégie de soutien et un mécanisme de planification intégré qui tient compte des leçons post-sismiques de la coordination humanitaire et de la nécessaire adéquation avec les priorités nationales. 

En tant qu’outil de transition, il répond à la fois aux besoins aiguës et urgents (tels que ceux liés aux déplacements interne, à l'épidémie de choléra, à l'insécurité alimentaire et à la malnutrition, aux risques et désastres naturels), tout en adressant les questions de privation chronique et d’insuffisances structurelles du pays afin de renforcer sa capacité de relèvement. 

Le TAP agit comme un pont entre les cycles de planification, différentes modalités de mise en œuvre du programme (de la prestation de services de développement des capacités en utilisant les budgets et les systèmes nationaux) et constitue un cadre pour unir les communautés humanitaires et de développement avec un objectif commun de renforcement de la résilience et la réduction des vulnérabilités.

Le ministre de la Planification et de la Coopération externe, M. Yves Germain Joseph, a souligné lors du lancement conjoint du gouvernement et de l’Equipe pays des Nations Unies en Haïti, en partenariat avec la communauté des ONG, ainsi que des membres de la société civile nationale, que « Le TAP est un processus inclusif et consultatif, fruit d'une collaboration continue initiée en octobre 2014 entre les partenaires nationaux et internationaux ».

La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Sandra Honoré, a précisé que «Les résultats attendus du TAP ciblent directement les personnes et les communautés les vulnérables sans oublier le renforcement des capacités nécessaires au sein des institutions publiques en charge de sa mise en œuvre ». Un autre aspect fondamental du renforcement de la résilience et du développement en Haïti « tient à la stabilisation et à la paix » a indiqué Mme Honoré ajoutant que «Rien ne peut véritablement être atteint sans stabilité et sans le renforcement de l'état de Droit et de la démocratie. »

Le Coordonnateur Humanitaire et Coordonnateur Résident des Nations Unies en Haiti, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti (DSRSG), Peter de Clercq a souligné que «Le TAP est un processus en cours. C’est une plateforme pour la transition qui sera révisée et adaptée au cours de sa mise en œuvre. Il s'agit d’un processus dynamique dans la perspective de créer les fondations d'un développement durable en Haïti au cours des deux prochaines années ».

Le lancement se tiendra également à Genève ce vendredi 13 mars, avec la présentation du TAP par Peter de Clercq aux partenaires y compris de la coopération Sud-Sud ainsi qu’au corps diplomatique, avant de le présenter la semaine prochaine aux Bailleurs de fonds Internationaux à Bruxelles, La Haye, Londres et Oslo afin de faire le plaidoyer nécessaire pour assurer le financement de ce processus.

Les intervenants lors du lancement de TAP en Haïti, comptaient également Vincent Le Pape, Chef de la Coopération de l'Ambassade du Canada; Markus Handke, chef de la section économique et bonne gouvernance au bureau de l'Ambassadeur de l'Union Européenne et Émilie Bernard, représentant la communauté des ONG ACTED en Haïti.

HL/ HaïtiLibre 

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