De nombreux candidats et des responsables d'organisation de la société civile dénoncent des cas de fraudes massives et d'irrégularités durant les législatives du 9 août 2015.

Dans les medias de nombreux candidats ont fait état de bourrages d'urnes dans plusieurs circonscriptions. Ils réclament l'annulation du scrutin dans ces régions tandis que d'autres candidats revendiquent la victoire.

Les candidats mecontents dénoncent l'implication des mandataires des partis politiques dans les fraudes, les irrégularités et les violences.

De leur coté les responsables d'organisation de la société civile font valoir que de faux observateurs étaient également impliqués dans les fraudes. Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), le Conseil National d'Observation (CNO) et le Conseil Haïtien des Acteurs Non Etatiques (CONHANE) révèlent que des organisations n'ayant rien à voir avec l'observation électorale telles MIRADE, MINO, MINOEH, avaient reçu des accréditations du Conseil Electoral Provisoire (CEP). " Ces observateurs étaient en fait des mandataires de partis politiques qui achetaient les votes dans les bureaux, précise les responsables du RNDDH et du CNO.

Les vrais et faux mandataires des partis politiques auraient joué un rôle important dans les violences ayant provoqué la fermeture de nombreux centres de vote. " De nombreux mandataires étaient impliqués dans les cas de violences électorales. Ces derniers, en fait, n'étaient pas présents pour observer et défendre les intérêts de leurs mandants. Ils avaient au contraire pour mission de tout mettre en œuvre en vue de voler les élections", précise le rapport.

LLM / radio Métropole Haïti