Le chancelier haïtien, Duly Brutus, est préoccupé par la situation des haïtiens vivant à l'étranger. M. Brutus fait état d'une augmentation du nombre de migrants illégaux haïtiens en raison de la situation économique précaire dans les villes de province.

Les conditions de vies difficiles des haïtiens aux Bahamas, dans les Iles Turk and Caicos, au Brésil et en République Dominicaine préoccupent le gouvernement d'Evans Paul.

Le chancelier haïtien craint que les voyages clandestins ne soient orientés dans les prochaines années vers Cuba. Il signale qu'au cours des 5 dernières années 80 000 haïtiens ont émigré au Brésil.

Les migrants illégaux haïtiens sont régulièrement rapatriés par les gouvernements américain, bahaméen et dominicain. M. Brutus révèle que 200 000 dollars sont dépensés annuellement par le gouvernement Bahaméen afin de freiner l'immigration clandestine haïtienne.

L'administration Martelly préconise un partenariat avec les pays luttant contre l'immigration clandestine afin de relancer la production agricole dans les régions reculées du pays.

M. Brutus assure que des investissements et des moyens de production peuvent aider les jeunes dans les régions reculées à demeurer dans leur ville natale.

Les autorités haïtiennes veulent traiter le problème des voyages clandestins en amont et non en aval. Un important projet d'infrastructure a été récemment lancé dans le Nord, révèle le ministre des affaires étrangères faisant valoir que les agriculteurs haïtiens peuvent approvisionner les entreprises touristiques aux Bahamas et Iles Turk and Caicos. L'amélioration des conditions de vie dans les régions rurales est considérée comme un outil privilégié dans la lutte contre l'immigration clandestine vers des pays de la région.

LLM / radio Métropole Haïti