Ce mouvement respecté à plus de 80 %, selon les organisateurs, a été suivi dans la plupart des grandes villes du pays oùles activités ont été également perturbées notamment dans le secteurde l'enseignement - vu la dépendance de ce secteur en grande partie du transport en commun.
A Port-au-Prince, les institutions d'enseignement ont dû renvoyer le peu d'élèves qui ont pu se présenter à l'école. D'autres, telles lycée Marie-Jeanne ou Collège sainte-Rose de Lima, ont tenu à travailler avec un effectif réduit.
Même les intuitions publiques n'ont pas pu fonctionner. Les employés n'étaient pas au rendez-vous – faute de moyens de transport ou par pure adhésion.
Mais au-delà de la grève en soi qui était une réussite, beaucoup d'actes de violence ont été enregistrés au niveau de divers quartiers de la capitale.
Certaines personnes voulaient vaquer à leurs activités, elles ont été contraintes de rebrousser chemin. Des chauffeurs de Taxis motos ont été forcés de déposer à mi-chemin leur passager ou tout simplement contraints à revenir en arrière.
Des chauffeurs de Tap-Tap ou d'autobus de transport en commun qui avaient pris la route, ont été contraints de suivre le mot d'ordre de grève.
Dans plusieurs artères de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince, des barricades de pneus enflammés, de pierres et de carcasses de véhicules ont été remarquées.
Bref, une grève réussie. Mais ornée de violence !
Réagissant sur cette situation de panique enregistrée sur la voie publique hier, un responsable du regroupement « Monde Syndical haïtien », Simon Prince, a fait savoir que la grève de deux jours lancée par les syndicats de transport est un mouvement pacifique, déplorant ainsi les actes de violence rapportés dans des quartiers de la capitale.
M. Prince a fait savoir toutefois que des membres de la population ne peuvent plus contenir leur colère contre les autorités qu'ils considèrent comme des oppresseurs.
Le porte-parole du STTH, le secteur transport terrestre haïtien, Jacques Anderson Desrochess'est aussi démarqué de tout acte de violence, appelant les autorités constituées à assumer leurs responsabilités.
Le secrétaire exécutif du Font National des Syndicats Haïtiens, Patrick Numa, ne partage pas le point de vue de ses confrères syndicalistes. Il se prononce contre ce mot d'ordre de grève dont il dénonce le caractère politique, estimant que la paralysie totale des activités à Port-au-Prince est due entre autres aux actes de violence enregistrés au niveau de l'air métropolitaine.
MJ/Radio Métropole Haïti
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