Le responsable du parti Kan Pèp la, Camille Charlmers, a appelé à la décolonisation du processus électoral de manière à ce que les acteurs haïtiens puissent en avoir le contrôle stratégique.

Selon Camille Charlmers qui se dit inquiet du déroulement du processus électoral, il est inacceptable que les agences internationales de financement et les bailleurs de fonds continuent d'exercer une si grande influence sur le processus.

La totalité des fonds collectés pour l'organisation des prochaines élections seront gérés par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Dans un document de projet signé entre l'État haïtien et le PNUD pour les élections législatives, il est précisé « que même l'argent du Trésor public sera géré par l'international », a précisé le président du CEP, Pierre-Louis Opont, récemment.

Les conseillers électoraux ont de manière à peine voilée dénoncéque ce soit le PNUD qui gère l'argent des élections vu que le PNUD en tant que organe des Nations-Unies n'est pas passible devant la Cour des Comptes et personne en Haïti n'a la qualité requise pour lui demander des comptes sur l'argent qu'il gère.

L'organisation des prochaines élections nécessite plus de 60 millions de dollars. La communauté internationale les financera à hauteur de 38 millions de dollars. Le gouvernement haïtien y apportera une contribution de 13 millions de dollars. 38.5 millions de dollars seraient déjà disponibles, a affirmé le Président du CEP.

M. Charlmers a également dénoncé des fonctionnaires d'institutions étatiques qui forcent les candidats à payer plus que ce qu'ils devraient en vue d'obtenir les documents exigés par le CEP au moment du dépôt de candidature.

Uncandidat à la députationdans le cadre des prochaines élections interrogé affirme avoir déboursé environ 100.000 gourdes pour la collation de ses pièces.

MJ/Radio Métropole Haïti