Le Premier Ministre haïtien Evans Paul s'applique à former un gouvernement de consensus afin de créer les conditions propices à la tenue d'élections démocratiques et crédibles.

Certains membres du gouvernement démissionnaire devraient être reconduits dans leurs fonctions, a révélé M. Paul.

Cependant plusieurs leaders de l'opposition exigent la mise à l' écart de certaines personnalités ayant provoqué des chocs pour l'opposition.

Le Premier Ministre doit tenir compte de l'avis des 10 sénateurs en fonction. Ces législateurs avaient en début de semaine sollicité une rencontre avec M. Paul.

Le sénateur Francisco Delacruz affirme que le chef de l'état a promis de prendre les grandes décisions en concertation avec le Sénat.

L'Organisation du Peuple en Lutte (OPL) qui dispose d'une majorité relative au sein du Sénat dysfonctionnel, ne souhaite pas intégrer le gouvernement de M. Paul. Le coordonnateur général de l'OPL, Sauveur Pierre Etienne soutient que son parti entend conserver son statut d'observateur.

Par ailleurs les quatre entités d'une branche de l'opposition radicale seront représentées au sein du gouvernement. Inité, Kontra Pep, Fusion et Haïtiens pour Haïti avaient exigé un vrai consensus pour la formation du gouvernement.

Le Mopod et Fanmi Lavalas, constituant la branche de l'opposition radicale opposée aux négociations, ne seront pas représentés au gouvernement.

Fanmi Lavalas réclame la démission de M. Paul qu'il accuse d'avoir été un des instigateurs du mouvement ayant provoqué le départ du président Jean Bertrand Aristide en 2004.

Le troisième Premier Ministre de Martelly devrait provoquer un vrai tournant dans l'administration. Contrairement a Gary Conille et Laurent Lamothe, Evans Paul est un militant politique ayant participé à la lutte pour l'instauration de la démocratie en Haïti.

LLM / radio Métropole Haïti