L'installation du nouveau gouvernement ne calme pas la fureur de la mobilisation anti-Martelly

L'installation d' Evans Paul, militant politique de vieille date, et la formation d'un gouvernement dit de consensus incluant des représentants de plusieurs partis politiques d'une frange de l'opposition ne changent pratiquement rien. La rue ne décolère pas. Les manifestations pour exiger le départ du chef de l'Etat se multiplient. 

Ce mardi, ils ont été plusieurs centaines à fouler le macadam pour réclamer le départ du président Michel Martelly et de son nouveau premier ministre Evans Paul. 

Selon ces manifestants, Martelly se trompe sur l'identité des vrais acteurs de l'opposition. « Les vrais adversaires de Michel Martelly sont là dans les rues. Ils sont au Bel­Airet ils ont une revendication très claire : la démission de Michel Martelly », a déclaré Assad Volcy, enlançant la manifestation. 

Tout au long du parcours, les protestataires entonnaient des refrains hostiles à Michel Martelly et à son nouveau premier ministre, Evans Paul, accusé d'être une marionnette aux mains du chef de l'Etat. 

Les manifestants ont critiqué les partis politiques de l'opposition qui ont décidé de faire équipe avec le président Martelly. TurnebDelpélance un avertissement. « Ils doivent assumer les conséquences de leurs actes. Ils partiront avec le président Martelly ». 

Comme prévu, la manifestationprend findevant les locaux de la faculté d'ethnologie, dans le calme. Les chefs de file,qui n'entendent lâcher du lest, réaffirment leur détermination à renverser le régime au pouvoir. Ils se donnent rendez-vous pour vendredi prochain. Cette énième manifestation partira du Bel Air pour prendre fin devant l'Aéroport Toussaint Louverture. 

Ce 23 vendredi janvier, des ambassadeurs du Conseil de sécurité de l'ONUarriveront en Haïti dans le but de réaffirmer au gouvernement haïtien le besoin urgent d'organiser des élections. 

MJ/Radio Métropole Haïti