Les sénateurs de l'opposition ont obtenu de nouvelles concessions du chef de l'état en ce qui a trait à la formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP). Le président Michel Martelly s'est engagé à nommer dans les prochaines 24 heures les membres du CEP selon l'esprit de l'article 289 de la constitution.

Le président du Sénat, Desras Simon Dieuseul, s'est gardé de dévoiler les ententes conclues sur les entités habilitées à designer des représentants au sein de l'organisme électoral.

Les sénateurs exigent des garanties sur les 9 personnalités devant former le conseil d'administration du CEP.

Le sénateur Anick François Joseph (OPL), admet qu'il sera impossible de trouver 9 personnalités pouvant faire l'unanimité entre tous les secteurs. Il indique qu'il faut tout au moins que ces personnalités inspirent confiance à un large secteur économique et politique.

Pour lui le CEP doit inspirer confiance aux acteurs politiques, aux candidats et aux électeurs. Il faut crédibiliser le processus électoral, dit-il rappelant que le taux de participation aux dernières élections n'a guère franchi la barre des 25%.

Il plaide pour une remise en question des décisions de l'ancien conseil dénonçant entre autres des nominations partisanes dans certains BEC.

Les membres du prochain CEP disposeront d'un délai de 120 jours pour organiser les élections selon l'accord tripartite. Les sénateurs ne rejettent pas l'accord mais exigent des modifications afin d'harmoniser les rapports entre l'exécutif et le Parlement.

LLM / radio Métropole Haïti