Le juge Arnel Alexis Joseph n'aura passé que 30 mois à la tête de la Cour de Cassation et du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ). Le magistrat nommé en juillet 2012 pour un mandat de 10 ans était l'objet de critiques des sénateurs, des organisations de défense des droits humains, de la fédération des barreaux d'Haïti (FBH) et de quelques collègues du CSPJ.

Sa désignation par le Sénat avait été jugée illégale par de nombreux sénateurs arguant qu'il avait déjà dépassé l'âge pour être nommé à cette fonction. Outre sa nomination à la Cour de Cassation, son action au CSPJ était qualifiée de partisane par les responsables d'organisation de défense des droits humains. Il était accusé d'être un proche du chef de l'état, qui l'avait nommé alors qu'il était président de la Cour d'Appel de Port-au-Prince.

A maintes reprises le magistrat esseulé avait expliqué que ses détracteurs voulaient prendre le contrôle de l'appareil judiciaire. Lors du processus de nomination de nouveaux juges, M. Alexis avait dénoncé pour favoriser la nomination de juges proches de certains secteurs.

Le départ de M. Joseph du CSPJ a été accueilli avec joie par certains conseillers. M. Jacques Lethan soutient qu'il s'agit d'une victoire pour le système judicaire haïtien. Il passait au pied le principe de collégialité déplore le juriste jugeant que M. Joseph symbolisait la dépendance de la justice vis-à-vis du pouvoir Exécutif.

Les critiques à l'égard de M. Joseph sont acerbes. Il s'est rendu compte qu'il n'avait plus sa place au sein du système judiciaire, c'était un problème pour le système, expliqué le représentant de la Fédération des Barreaux au CSPJ.

LLM / radio Métropole Haïti